Avant toute chose, je vous prie de bien vouloir excuser le titre pitoyable de cet article (qui n'en est pas vraiment un). Je n'ai pas pu m'empêcher de replacer le jeu de mots minable des étudiants de la vidéo qui suit.

A l'heure actuelle, le mouvement des universitaires n'a toujours pas été entendu, et il semble que le gouvernement a eu une bien mauvaise idée de le mépriser. Au départ lancé par des enseignants chercheurs à propos d'un décret d'application, le mouvement a été rejoint par les étudiants qui dénoncent les dégradations des conditions de vie étudiantes à prévoir avec la loi, puis par les enseignants du secondaire et les étudiants des IUFM qui dénoncent le remaniement de la formation des profs, puis par les personnels BIATOS (non enseignants) des universités qui dénoncent leurs statuts misérables. En somme, chaque mois qui s'écoule sans réponse du gouvernement apporte une revendication légitime supplémentaire que le ministère devra bien prendre en charge à un moment ou à un autre.

Ainsi, ce midi, des étudiants très remontés contre le nouveau directeur du Centre National des Oeuvres Universitaires et Scolaires qui rassemble tous les CROUS de France et de Navarre (Denis Lambert, auteur d'un rapport très axé à droite pour la réduction des budgets dédiés aux aides pour la vie étudiante et la diminution de l'influence des syndicats étudiants au conseil d'administration du CROUS) ces étudiants ont donc organisé une opération "repas gratuit" au plus grand CROUS de Paris à Port-Royal, avant d'occuper les bureaux de la direction et de séquestrer ledit M. Lambert. Ils lui ont exposé des revendications assez claires auxquelles ils attendaient une réponse, et pour lesquelles il a refusé de s'exprimer. Pour finir, la police est intervenue assez violemment pour les déloger, en n'hésitant pas à les plaquer au sol et les menotter (alors qu'ils sortaient sans résistance).

Vidéo empruntée à Libération:




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